Le système de pollinisation de l'Arum maculatum nécessite que les petits Diptères pollinisateurs (Psychoda phalaenoides) soient capturés une première fois dans la chambre florale, qu'ils en sortent chargés de pollen et qu'ils soient de nouveau piégés par une autre infloresecence. La captivité dure le plus souvent plus de 18h (nuit + matinée qui suit) et les insectes sont très actifs car ils essaient de s'échapper. Ils peuvent être capturés en grand nombre. Leur survie nécessite que la teneur en O2 dans la chambre florale ne soit pas limitante. La paroi de la chambre a une structure qui favorise les échanges gazeux.comme le montre l'étude histologique sommaire présentée ici.
Un épiderme interne lacuneux
Epiderme interne de la spathe
(partie étalée)
Epiderme interne de la paroi de la
chambre florale
L'épiderme interne de la partie étalée de la spathe présente des cellules jointives, à papille turgescente (ici) qui s'affaisse à la fin de la floraison. L'épiderme interne de la paroi de la chambre florale présente des cellules papilleuses, les espaces intercellulaires sont importants et occupés par de nombreuses lacunes. Rq/ Les cellules papilleuses formeraient une surface lisse quand elles sont turgescentes et ridée quans les papilles sont affaissées (E. Bermadinger-Stabentheimer and A. Stabentheimer 1995).
Un épiderme externe très riche en stomates
Epiderme externe de la paroi de la chambre florale Pour compter les stomates, survolez l'image avec la souris
L'épiderme externe de la paroi de la chambre florale est particulièrement riche en stomates. Ici on en compte 92 / mm2.
Les résultats d'une étude comparative publiés en 1995 par
E. Bermadinger-Stabentheimer and A. Stabentheimer montrent qu'au niveau de la paroi de la chambre, l'épiderme externe possède en moyenne environ 10 fois plus de stomates par mm2 qu'au niveau de la partie étalée de la spathe.
Les lacunes du côté interne sont en continuité avec les espaces intercellulaires du mésophylle spongieux (non étudié ici) qui communiquent avec les très nombreux stomates du côté externe. Ainsi, la structure de la paroi de la chambre florale est particulièrement favorable aux transports des gaz, notamment O2 indispensable pour la respiration des pollinisateurs captifs.