Deux étamines fonctionnelles à une seule loge pollinique
pour les sauges
Le genre Salvia est caractérisé par l'expression de 2 étamines fonctionnelles alors que les espèces des autes genres de la tribu des Mentheae en possèdent quatre (voir par ex. Mentha sylvestris). Une particularité morphologique de l'étamine des sauges, facile à repérer, concerne la partie fertile qui ne comporte qu'une loge pollinique alors que l'étamine typique des Mentheae en possède deux. On propose ici de comparer sommairement la partie productrice de pollen de l'étamine de Salvia pratensis à celle de Mentha sylvestris.
Quatres étamines à organisation "classique" chez Mentha sylvestris
La fleur de Mentha sylvestris possède 4 étamines. Chacune présente un filet attaché à la corolle, une anthère à 2 loges polliniques unies par un prolongement peu développé du filet, le connectif. On peut considérer l'étamine de la menthe comme représentative des étamines de la plupart des Mentheae, à l'exception de celles des espèces du genre Salvia (et de quelques autres genres).
Deux étamines à une seule loge pollininique fertile chacune chez Salvia pratensis
La partie productrice de pollen de chacune des étamines de Salvia pratensis est réduite à une seule loge pollinique.Elle correspond donc à une 1/2 anthère d'une étamine modèle des Angiospermes (et de Mentha sylvestris). Cette particularité (observée chez toutes les sauges) s'accompagne de modifications profondes qui affectent le connectif et le filet. Ces modifications peuvent être analysées en étudiant en détail la struture d'ensemble des étamines et en suivant leur développement dans les bourgeons floraux.
Rq/ La partie de l'étamine de sauge en contact avec la loge pollinique est bien le connectif mais il est allongé (voir par ailleurs). Sur l'image de droite, on peut repérer des faisceaux de tissus conducteurs dans le connectif. Sur les images ci-dessus, le filet des étamines n'est pas observable.