Méiose dans le testicule de Locusta migratoria

Phénomènes chromosomiques

Anaphase I et Télophase I

A l'anaphase I, les chromosomes à 2 chromatides de chaque bivalent se séparent et chacun est tiré vers un pôle du fuseau. L'ascension polaire est possible car les chiasmas encore présents à l'anaphase se dénouent et il y a raccourcissement des microtubules par dépolymérisation au niveau de leur extrémité kinénochorienne. A la télophase, les chromosomes de chaque lot se tassent aux pôles de la cellule et se décondensent alors que la cytodiérèse se déroule.
Il est particulèrement intéressant de suivre la séparation des chomosomes homologues à 2 chromatides à l'anaphase I et d'analyser la composition du lot haploïde que reçoit chaque cellule fille (spermatocyte II) à l'issue de la télophase I.

Anaphase I

Pour interpréter correctement les images d'anaphase I, il est nécessaire de se rappeler que les chromosomes de Locusta migratoria ont tous un centromère situé très près d'une extrémité, la forme en V est donc caractéristique des chromosomes à 2 chromatides.
Sur l'image de gauche ci-dessus, l'ascension polaire est en cours, on repère bien les 2 lots haploïdes de chromosomes à 2 chromatides chacun, et on peut même identifier chaque chromosome y compris X.
Sur l'image de droite, l'ascension polaire est terminée, le chromosome X est au centre du lot qui se trouve à la partie inférieure du cliché.

Pour mieux comprendre comment la ségrégation des chromosomes homologues se déroule, un schéma peut être consulté en survolant l'image qui représente le couple de chromosomes homogues 3 / 3'. On a supposé qu'un échange réciproque de fragment d'ADN a eu lieu entre chromatides non soeurs (2 chiasmas).
Les microtubules kinétochoriens orientés vers les pôles opposés se raccoucissent, tirent les chromosomes 3 et 3' et les éloignent l'un de l'autre.
Si les microtubules kinétochoriens d'un chromosome au sein du bivalent à la métaphase I sont orientés vers un pôle, ceux de l'autre sont dirigés vers l'autre pôle (centrosome). C'est l'orientation respective aléatoire (2 possibilités équiprobables) des fibres kinétochoriennes de chaque chromosome de la paire qui détermine le sens de migration vers l'un ou l'autre pôle.
Idem pour toutes les paires, X pouvant se retrouver dans l'un ou l'autre des lots haploïdes de chromosomes.