Hibiscus syriacus

Plante allogame, entomophile

L'Althea cultivé attire les abeilles et les bourdons qui récoltent le nectar produit au fond de la corolle et le pollen. Le pistil se termine par 5 stigmates, le style passe dans le tube constitué par les étamines toutes soudées par leur filet. Les stigmates ne sont réceptifs que lorsque les étamines sont flétries. La protandrie facilite donc la fécondation croisée même si l'autopollinisation est possible. Il n'y a pas d'auto-incompatibilité.
La fleur d'Hibiscus syriacus attractive pour les abeilles et les bourdons
L'abeille domestique s'enfonce dans la corolle, guidée par les bandes foncées qui convergent vers le fond où le nectar est produit . Après avoir léché, aspiré et envoyé dans son jabot un peu de jus sucré, l'abeille va quitter la fleur couverte de pollen. Le bourdon (image de droite) a visité la fleur, il en sort chargé de petits amas de pollen qu'il n'a pas réussi à rassembler en pelotes. La récolte du nectar nécessite le passage de l'insecte au voisinage des stigmates puis des étamines, avec une grande probabilité de contact entre les poils de l'insecte et ces organes.
L'entomogamie favorisée par les caractéristiques du pollen d'Hibiscus syriacus
Les grains de pollen de l'Althea cultivé sont sphéroïdes, volumineux (diamètre environ 160 à 170 µm), lourds, péricolporés, à exine échinulée portant des épines (20 µm de long). Il sont très collants (pollenkitt) et le plus souvent groupés en paquets. Ils sont très facilement récupérés par les poils des abeilles et des bourdons qui ne parviennent pas à les rassembler en pelotes et les transportent, par petis amas, en vrac, accrochés à toutes les parties de leur corps. Il ne peuvent être transportés par le vent.