Rayons sensoriels et spicules copulateurs

des structures impliquées dans l'accouplement des nématodes

La partie postérieure du mâle diffère profondément de celle de l'hermaphrodite à cause de la présence des structures qui permettent l'accouplement et l'éjaculation : cloaque où se terminent les tractus digestif (intestin) et génital (canal déférent) , spicules copulateurs, rayons sensoriels, muscles sexuels, proctodeum (rectum assurant l'expulsion des déchets alimentaires et des produits génitaux ) qui débouche à l'extérieur par l'orifice cloacal. Ces structures sont formées chez C. elegans en quelques heures pendant la deuxième moitié du stade larvaire L4 (avant la dernière mue) alors que la queue régresse. Les caractéristiques de ces structures diffèrent suivant les espèces.
Eventail et rayons sensoriels
Les rayons, au nombre de 9 paires ici, comme chez C.elegans sont des digitations intégrées à l'éventail acellulaire. Chacun abrite deux dendrites issues chacune du corps cellulaire d'un neurone sensoriel. Ces dendrites communiquent directement avec l'extérieur car les "doigts" ne sont pas " fermés".
Les rayons sont sensibles à des stimuli tactiles et chimiques, ils interviennent surtout au moment de l'accouplement pour le repérage de la vulve du partenaire.
Spicules copulateurs
Les spicules droit et gauche sont des formations intracloacales. Chacun comprend 2 dendrites de neurones sensoriels enveloppés par un manchon cellulaire recouvert d'une épaisse cuticule durcie. Actionnés par des muscles, les spicules peuvent saillir (images D et G) au niveau de l'orifice cloacal pour pénétrer dans la vulve du partenaire et la maintenir ouverte ce qui conditionne le transfert du sperme. Les spicules sont guidés vers l'orifice cloacal par le gubernaculum, épaisse bande de cuticule renforcée qui tapisse le plancher du cloaque.
L'extrémité des neurones sensoriels des spicules est exposée à l'environnement. Les spicules sont probablement sensibles à des stimuli chimiques émis par la cuticule de l'hermaphrodite et aussi probablement à l'intérieur de l'utérus. La rétraction des spicules est aussi commandée par des muscles.